Sully (Saône-et-Loire)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sully
Sully (Saône-et-Loire)
Le château de Sully.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Autunois Morvan
Maire
Mandat
Emmanuel Roucher
2020-2026
Code postal 71360
Code commune 71530
Démographie
Gentilé Sullysiens
Population
municipale
489 hab. (2021 en diminution de 3,55 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 00′ 28″ nord, 4° 28′ 20″ est
Altitude Min. 308 m
Max. 530 m
Superficie 31,84 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Autun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Autun-1
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Sully
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Sully
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Voir sur la carte topographique de Saône-et-Loire
Sully
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Sully

Sully est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Saint-Léger-du-Bois Viévy (Côte-d'Or) Thury
(Côte-d'Or)
Rose des vents
N Épinac
O    Sully    E
S
Curgy Auxy Morlet

Géologie[modifier | modifier le code]

La commune repose sur du schiste bitumineux d'âge autunien (−299 et −282 millions d'années) et sur de la houille du Stéphanien (−307 et −299 millions d'années)[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 857 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Arnay_sapc », sur la commune de Saint-Prix-lès-Arnay à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 799,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,1 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sully est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Autun, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 42 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (45,4 %), forêts (39,1 %), terres arables (7,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %), zones urbanisées (0,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

  • 936 : Sulliacum (A. de Charmasse, cartulaire de l'église d'Autun, I-II p. 17) ;
  • 1350c : Suilleyum sur un pouillé du XIVe siècle ;
  • 1550c : Sauliacum ;
  • 1650c : Solacum selon Courtépée.

Nom de lieux d’origine prélatine ou gallo-romaine.

Le nom de Sully proviendrait d'une déesse celtique : Sulis. Elle aurait été assimilée à Minerve, par les Romains, et aurait exercé un pouvoir spécial sur les eaux.

Histoire[modifier | modifier le code]

La descenderie Bathiard en activité après 1940.

Sully est l'une des premières communes de Saône-et-Loire à avoir été cadastrée, conformément aux dispositions de l’arrêté du 12 brumaire an XI établissant le premier système de cadastre dit « par masse de culture » (il s'agissait d'établir la nature des cultures présentes sur le territoire des communes sans introduire toutefois de découpage entre les parcelles, l’administration se chargeant de faire coïncider les déclarations des propriétaires et les superficies concernées)[Note 4].

Le village connait une forte activité économique entre le début du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle, liée à l'exploitation de charbon (descenderie Bathiard de Veuvrotte, puits François-Mathieu, puits Marveley et Garenne) avec l'accord des concessions minière de Veuvrotte et d'Épinac[1].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1929 1946 Pierre-Alexandre Jacqueson radical-socialiste agriculteur
1947 1973 Joseph Renaud RPF, CNIP agriculteur
mars 2001 2009 Claude Jacqueson SE  
2009 décembre 2012 François Courouble SE  
janvier 2013 mars 2014 Jean-Michel Salin    
mars 2014 en cours Daniel Mallard    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

En 2021, la commune comptait 489 habitants[Note 5], en diminution de 3,55 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0939411 0171 2891 3871 5021 6121 5251 544
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4831 5161 4081 3141 2891 1981 2381 1891 109
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0069641 012888897879801725671
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
629545514573579561569532500
2021 - - - - - - - -
489--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le château de Sully.
  • Le château de Sully (XVIe siècle-XIXe siècle) vit naître Patrice de Mac-Mahon, maréchal de France et président de la République, décédé le . La résidence est aujourd'hui la propriété de la duchesse de Magenta.
  • L'église, placée sous le vocable de Notre-Dame de l'Assomption, dont la construction, achevée en 1873, a été réalisée d'après des plans de l'architecte Grosley de Semur-en-Auxois.
  • La vieille église gothique de Sully, devenue chapelle funéraire des Mac-Mahon.
  • Le monastère du Val Saint-Benoît (XIIIe siècle), qui abrite depuis 1962 une communauté de moniales de Béthléem.
  • Le château du Haut-Puits, situé entre les hameaux de La Comme et de Creusefond, sur une éminence, dont la construction aurait pour origine la famille d'Anstrude, d'origine écossaise comme les Mac-Mahon, venus en France dans le sillage des Stuart chassés du royaume d'Angleterre. En 1817, cette demeure passa aux Bertheault de Noiron, famille originaire de Lucenay-l'Évêque dans laquelle il est resté.
  • Au hameau de Morgelle : chapelle Saint-Roch, reconstruite au XVIIIe siècle par le curé Bretin sur un chœur gothique flanqué d’une surprenante colonne (propriété communale depuis 1989).
  • Au hameau de Bouton : chapelle dédiée à sainte Anne, datée de 1739, et que signale un élégant clocheton de bois.
  • Sur le territoire de la commune est implantée une forêt domaniale : la forêt des Battées (contenance : 455,17 ha), qui mêle conifères et feuillus[19].
  • Vestiges miniers des mines de charbon (descenderie Bathiard de Veuvrotte, puits François-Mathieu, puits de Marveley et Garenne)[1].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Dessertenne et Françoise Geoffray, Sully sans le château, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 198 (), pp. 12–13.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. La démarche était expérimentale : 1800 communes avaient été retenues pour l'ensemble du territoire national. Tirées au sort, elles devaient être au moins deux par arrondissement et pas plus de huit, théoriquement. Pour le département de Saône-et-Loire, il subsiste aujourd'hui une quarantaine de plans, disponibles sur le site internet des archives départementales, avec une répartition inégale d'un arrondissement à l'autre. Techniquement, le plan devait être réalisé à l'échelle du 1/5000e, après arpentage et triangulation. Le territoire de la commune était divisé en masses colorées figurant de la même manière les terrains portant des récoltes identiques. Source : Annie Bleton-Ruget, Un département à l'aube du XIXe siècle : images et représentations de la Saône-et-Loire, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire », n° 199-200 de novembre 2019, p. 18-24.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c [PDF] J. Le Goff, Etude des aléas miniers dans le bassin d'Autun, Bourgogne (71) (exploitations de houille, schistes bitumineux et fluorine) : Communes de Autun, Barnay, Cordesse, Curgy, Dracy-Saint-Loup, Igornay, La Celle en Morvan, Monthelon, La Grande Verrière, La Petite Verrière, Reclesne, Saint Forgeot, Saint Léger du Bois, Sully et Tavernay, Géoderis, Volume 1 et Volume 4.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Sully et Saint-Prix-lès-Arnay », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Arnay_sapc », sur la commune de Saint-Prix-lès-Arnay - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Arnay_sapc », sur la commune de Saint-Prix-lès-Arnay - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Autun », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Source : « Les forêts domaniales », article rédigé en collaboration avec la direction départementale de l'Office national des forêts et paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 31 (novembre 1976), pp. 7-10.